Cette année encore, à la première semaine de juillet, la ville de Mont-de-Marsan se pare de son habit andalou pour accueillir la 35e édition du festival international de flamenco Arte Flamenco.
Une édition à l’offre étoffée, et empreint de renouveau grâce à des changements logistiques et une nouvelle direction artistique.
Flamenco Bordeaux était cette année encore, partenaire presse du festival. Retour sur cette édition !
Une offre de spectacles et activités gratuites et variées dans la ville
Cette année, la traditionnelle scène gratuite du village a fait son retour.
Au programme, des spectacles professionnels et amateurs, du chant, de la danse, de la parade…
Dès la fin de journée, à 18h, la scène était investie par des artistes passionnés et passionnants, au plus grand plaisir du public installé face à la scène ou assis aux tables des différents cafés et restaurants de la place.
En plus de cette scène, on pouvait se rendre tous les jours au Midou afin de voir un spectacle d’une heure environ.
Carmela Riqueni a ainsi enflammé la scène avec son flamenco sauvage le mardi et le jeudi, suivi d’Alvaro Sarabia le mercredi et vendredi.
Comme à chaque fin de semaine de stages, les artistes enseignants se sont produits sur la scène du village pour le fameux « Gala des maestros », cette année découpé en 2 parties pour pouvoir apprécier tout l’arte et le duende de ces artistes.
De nombreux bars comme le Green Oak ou l’Osmo se sont parés tous les soirs d’une ambiance andalouse en faisant intervenir musiciens, danseurs et danseuses de sévillanes.
Le théâtre Molière et du Pôle, investis pour une offre de spectacles de haute voltige tous les soirs
Nous avons pu assister à plusieurs spectacles au théâtre du pôle. Ce nouveau lieu, remplaçant du traditionnel Cafe Cantante, n’a rien à lui envier !
À part peut-être son emplacement. Mais ce théâtre un peu à l’extérieur de la ville, desservi chaque jour par des navettes gratuites, a l’avantage d’accueillir confortablement 700 spectateurs, avec une visibilité idéale sur la scène et des sièges très confortables. Niveau acoustique pour la danse, nous avons également trouvé que cette salle favorisait les artistes et leur travail de création.
Parmi les spectacles marquants, la première en France de Manuel Liñan « Muerta de Amor », un spectacle sensuel et spectaculaire. Nous avons pu voir la création « De Scheherezade » de la Cie Maria Pages : un plaisir visuel et poétique. Le spectacle pastoral de Chloé Brulé et Marco Vargas, invitant à la lenteur, présentait une scénographie très soignée et l’intervention du grand danseur Manolo Marin de 88 ans en a ému plus d’un dans cette salle du Pôle.
Coté Molière, de grands noms et de grands musiciens ! De Tomatito à Dorantes en passant par Esperanza Fernandez et Arcangel, le théâtre a vécu des moments forts en émotion, avec des artistes qui se sont donnés, on peut le dire, coeurs et âmes lors de leur prestation.
Si certains étaient moins ravis des changements logistiques du festival, d’autres y ont vu l’opportunité d’un renouveau, afin d’apporter toujours plus de dynamisme et de modernité à ce festival intemporel que l’on attend chaque année !
Le seul regret que l’on a par rapport aux années précédentes ? Ne pas pouvoir prolonger la fête jusqu’au bout de la nuit dans des lieux emblématiques comme le Café music de Mont-de-Marsan. En attendant, les flamencos ont investis, le soir, l’arrière des halles pour des juergas improvisées jusqu’au milieu de la nuit, partageant ainsi ces moments festifs et de générosité que l’on aime tant dans le flamenco.
À l’année prochaine Arte Flamenco !
Merci à Laurent Robert et Thibault Toulemonde pour les crédits photos